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Carnaval d'Oruro
Carnaval d'Oruro - Affiche du carnaval

Intro - Calendrier - Festival Bandas - Caporales - Diablada - Morenada - Negritos - Llamerada - Tinku - Tobas - Suri Sikuri

Bolivie - Oruro - Carnaval d'Oruro

Oruro ou la religion du carnaval

La ville d'Oruro en Bolivie est entièrement dédiée à son célèbre carnaval, récemment classé Patrimoine Mondial de l'Humanité . La petite ville, ancienne cité minière, est en effet le théâtre, une fois par an, du plus traditionnel et renommé des carnavals de Bolivie. On vient du monde entier pour y voir les milliers de danseurs arpenter les rues de la petite ville au sons des fanfares. L'ambiance y est unique, extraordinaire, et la ferveur des spectateurs égale celle des danseurs pour qui c'est toujours un honneur de danser à Oruro. L'origine du carnaval est un exemple parfait du syncrétisme entre tradition andine préhispanique et religion catholique.
Si la vision de l'entrée du carnaval d'Oruro est un spectacle fascinant et spectaculaire, elle ne prend néanmoins tout son sens qu'à travers les valeurs religieuses, ancestrales et mythologiques, ainsi que dans l'ensemble des différents rites qui accompagnent la pointe visible de l'iceberg, l'Entrée, le fameux défilé des fraternités de danseurs le samedi de carnaval...

Le coeur du carnaval d'Oruro et la légende de Wari et de la Ñusta, de la Vierge et du Diable...

Le cour de toutes les manifestations du carnaval est le culte à la Vierge, «Virgen de la Candelaria» (Vierge du Rosaire), ou encore Vierge du «Socavón» (Vierge de la Mine) qui fait son apparition lors de la colonisation espagnole, quand les travailleurs de la Mita (travail obligatoire, ou esclavage déguisé) ont commencé à la vénérer à la fin du XVIIème siècle.
En effet, une légende raconte que "Wari", un antique dieu pan andin, identifié comme le feu souterrain, dormait dans les montagnes de la cordillère des Andes. Un jour il se rend compte que les Urus (habitants de la zone d'Oruro) rendent un culte à Pachakamac déité bienfaisante représentée par Inti, le Soleil. Wari devient jaloux, et lui vient l'idée d'essayer d'imiter la lumière du soleil avec le feu souterrain. Ceci faisant, son objectif le fait tomber amoureux d'Aurora, la propre fille du soleil. Il est éconduit, et décide de se venger avec fureur sur le peuple Uru. Du Sud, il envoie un énorme serpent pour qu'il dévore les Urus et, alors que le monstre s'approche des maisons, une splendide Ñusta (Princesse Inca) fait son apparition et tranche de son épée flamboyante le reptile en deux parties, le convertissant en une formation rocheuse que l'on peut observer dans la région de Chiripujio et à laquelle les habitants d'Oruro rendent un culte chaque premier vendredi du mois. Par le Nord, Wari envoya alors un gigantesque crapaud qui fut transformé en pierre par la Ñusta en un coup de fronde. Le seigneur des volcans ne se laisse pas impressionner et de l'est surgit un lézard difforme qui est décapité par la Ñusta. Son sang forme la lagune Calacala. De la gorge ouverte du lézard surgissent des millions de fourmis qui se dirigent vers le peuple Uru. Un coup de fronde de la princesse les transforme en dunes de sable doré. Pour conclure sa mission, la Ñusta plante dans la tête du lézard la Croix du Rédempteur. Wari, définitivement défait, s'en retourne dans le monde des profondeurs, mais de temps à autres, quand sa fureur se ravive, il lance vers le ciel des nuages obscurs de poussière et flamboyant dans une vaine tentative pour rivaliser avec la lueur du soleil. La Ñusta fut progressivement identifiée avec la Vierge des mines (Vierge du Socavón), patronne des Orureños (habitants d'Oruro). Les divinités créées par Wari comme le crapaud, le lézard, les fourmis et le serpent, reçoivent eux aussi un culte qui rappelle les divinités ancestrales. Wari, qui s'est peu à peu identifié avec le Diable est populairement surnommé "Tio" ou Oncle; Il est caractérisé par son phallus en érection, symbole de fertilité qui est à mettre en relation avec la «Pachamama» ou Déesse Mère (Mère Terre nouricière), principale divinité andine, et est honoré, vénéré et craint par les mineurs. Il demeure le maître des mines et du monde souterrain à qui il faut demander sa bienveillance et sa protection. Du temps de la colonisation, les mineurs lui rendaient un culte en dansant, peints en rouge, ce qui a donné jour à la Diablada, danse traditionnelle qui reprend tous les personnages de la légende.

Histoire du Carnaval d'Oruro et du Culte Marial

Le culte à la Vierge se serait fortement développé suite à l'histoire du "Nina Nina", et à la découverte du portrait de la "Vierge de la Candelaria" (Vierge du Rosaire) dans l'habitation de Nina Nina, un homme pauvre au 18 ème siècle. On raconte qu'un prêtre reçut un jour en confession un homme agonisant qui prétendait détenir et honorer d'une chandelle chaque samedi une image de la Vierge du Rosaire (Virgen de la Candelaria). Après son enterrement, on découvrit dans son humble maison une image de la Vierge que les mineurs reconnurent immédiatement comme leur patronne et protectrice. Son culte s'est ensuite élargi à la ville et est devenu l'actuel et frénétique culte à la Vierge du Socavón (Vierge de la Mine).

Les danses du carnaval d'Oruro

Le carnaval et ses nombreuses danses sont régies par une série de règles qu'il est bien difficile pour un « gringo » comme moi de percer à jour, et le carnaval lui même suit un rythme bien particulier où rien n'est laissé au hasard. Si la ferveur populaire est incroyable au carnaval d'Oruro, les danses et leurs costumes respectifs ne le sont pas moins. Chaque année ce sont des centaines d'artisans qui travaillent toute l'année pour renouveler entièrement les milliers de costumes et de masques des danseurs.

La majorité des danses boliviennes expriment la rebellion des communautés natives contre l'envahisseur espagnol qui installa dès les débuts de la conquête l'exploitation des richesse comme système de gouvernance et de domination sur les indiens au profit de la couronne espagnole. Les premiers groupes folkloriques donnent d'ailleurs à leur représentations chorégraphique un fort sentiment idéologique, caricaturant les conquistadores.
Par exemple, la diablada montre la rebellion contre le système de la Mita ou travail obligatoire dans les mines d'argent. C'est une protestation contre l'imposition de la religion et des valeurs étrangères. Les paroles de Lucifer sont sans équivoque: « Ho! Compagnons! En cet instant de jubilation infernale, faisons flamber notre bannière noire contre nos ennemis!" et le chour des diables de répondre: « Guerre aux chrétiens, Haargh! ».
La morenada également montre la rebellion. Cette danse est l'expression des esclaves noirs importés au nouveau monde dans les mines avant de terminer dans les haciendas des zones tropicales boliviennes pour cultiver la coca et élaborer le vin. « Ecrase, écrase, compagnon, avec vigueur dans les vignes de Marie nous travaillons avec vigueur! » raconte la chanson d'adieu de la Morenada. « Ce nègre de Caporal ne nous laisse pas nous reposer, étant du même sang que nous, il nous fait travailler comme des boufs ».
Mais la danse qui se souvient avec le plus de réalisme de l'époque coloniale est la danse des Incas qui possède comme personnages le roi Inca Atahuallpa, Fransisco Pizarro, Diego de Almargo, des douzaines de ñustas (Princesses Incas) et fait furieusement penser à l'histoire du dernier roi Inca Manco Kápac. Il s'agit d'une danse hommage au Soleil (Tata Inti) et à la Lune (Mama Quilla). « Ah soldat barbu au large cou, par quels chemins t'es tu perdu, quel tourbillon t'a amené ici. Tu ne t'es pas rendu compte que je suis le Roi Soleil et que j'ai beaucoup de pouvoir? Que je suis celui qui ordonne au Soleil et à la Lune? Le texte des chansons raconte une partie de la conquista...

D'autres danses revendiquent des valeurs traditionnelles et sont un hommage a la relation entre les Hommes et le Monde qui les entoure (la Nature). La Llamerada par exemple raconte la relation entre les pasteurs et leur troupeau de lamas, le Tinku la rencontre entre les communautés du Nord de Potosi, Les Tobas les indigènes des rives du fleuve Pilcomayo et du Chaco, .

Enfin, un troisième groupe de danses est caractéristique de l'évolution du Carnaval d'Oruro même, et exprime des réalités plus moderne de la société bolivienne.

Mais avant tout quelques photos générales pour vous mettre un peu dans l'ambiance... Le carnaval à Oruro, c'est ça... Bonne découverte!!!

la foule en liesse a Oruro
Carnaval d'Oruro - la foule
La foule est agglutinee au carnaval d'oruro
Carnaval d'Oruro - la foule
   
Memes les tout petits regardent le carnaval d'oruro
Carnaval d'Oruro - la foule
le carnaval a Oruro, c'est un jeu permanent
Carnaval d'Oruro - la foule joue avec l'eau et la mousse
   
Les fanfares se succedent...
Carnaval d'Oruro - une fanfare
chaque groupe de danseurs a sa fanfare
Carnaval d'Oruro - 3 musiciens
Voilà pour l'ambiance, mais avant de partir au carnaval, nous passons dire bonjour et remercier nos hôtes du jour. Nous sommes hébergés chez les parents d'un couple d'amis de Cochabamba, mais originaires d'Oruro. Les parents ont un atelier de vêtements traditionnels, Manu et Carine n'ont pas résisté à essayer la « pollera » des Cholitas boliviennes. pour vous un défilé unique !
Guido, Manu, Isela et Carine
Carnaval d'Oruro - Guido, Manu, Isela et Carine
Avec les tresses traditionnelles
Carnaval d'Oruro - Manu se fait faire des tresses
   

Manu, Vince et Carine

La tenue de la cholita se compose donc d'une jupe généralement de velours épais et dont la longueur varie selon la région du pays, d'une blouse - chemisier de broderie très fine et d'un chapeau qui lui aussi varie beaucoup selon la zone de Bolivie (ici des chapeaux "melons" typiquement "paceños" (de La Paz). Ces vêtements traditionnels sont très coûteux, allant pour une tenue complète jusqu'a 200 us$ pour la jupe, le chemisier et le chapeau (le chapeau coûtant à lui seul presque 100 $. Il faut encore y ajouter l'aguayo qui complète la tenue. La somme totale représente plus de deux fois le salaire moyen mensuel... et est un moyen de montrer son statut social... Pas vraiment donnés les vêtements traditionnels!!!

Et une danse de la cholita
Manu et Carine dansent
     


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Mis en ligne le 12/02/05