Enfance et Adolescence d'Ernesto Guevara dit le Che

A sa naissance

Ernestito Guevara naît le 14 juin 1928 avec un mois d'avance en Argentine, à Rosario de la Fe, dans une famille aisée, lettrée, mais définitivement progressiste. Ses parents sont hors norme et le Che grandit dans un environnement ou « passion de la justice », « haine du fascisme », « indifférence religieuse », « intérêt pour la littérature et amour de la poésie », « méfiance envers l'argent » sont des repères. Sa mère embrasse la cause féministe et fait scandale à Buenos Aires pour ses cheveux courts et son attitude de femme moderne et émancipée, et son père délaisse ses études d'architecte pour aller lancer une affaire de culture de mate (thé argentin) dans le nord est du pays.

Ernesto a 4 ans

La famille Guevara, Ernesto est a gauche

Un événement pourtant anodin va transformer la vie du petit garçon, qui attrape une pneumonie en se baignant dans de l'eau glacée un jour de 1930. L'asthme se déclare peu après, et aura une influence sur tout le reste de sa vie, lui forgeant un caractère de fer et une volonté à toute épreuve. Il vit la plupart du temps cloîtré dans sa chambre et « piqûre » est l'un des premiers mots qu'il prononce. Sa santé fragile oblige la famille à chercher un climat plus sain. Ils seront quelques années nomades, avant de s'installer près de Cordoba, dans le nord de l'Argentine. De crise en crise, la santé d'Ernestito se détériore, et las de l'enfermer, ses parents décident de le laisser sortir, ce qui lui fera le plus grand bien. Le petit garçon rachitique et dévoreur de livres devient en quelques années un sportif confirmé, jouant au football et pratiquant intensément la natation et l'escalade!

A 5 ans sur son cheval

Très tôt, Ernestito montre les premiers signes de la violence du combat qu'il mènera toute sa vie contre l'injustice. Aux pieds des Andes, certains de ses camarades de jeux indiens vivent à 10 dans une seule pièce, mettant de vieux papiers sous leurs vêtements pour affronter la rudesse du froid. Ernestito a 9 ans et il est déjà révolté, il transforme sa maison en « casa del pueblo » (Maison du Peuple) tandis que son père crée un comité de soutien à la République Espagnole, alors attaquée par le Franquisme.

A droite de l'equipe de foot

A 14 ans, Ernesto n'a pas peur de grand-chose, et commence, au grand dam de ses parents à jouer au Rugby avec Alberto Granado, le frère d'un de ses amis de collège de 6 ans son aîné. Alberto va devenir peu à peu une sorte de grand frère et il le suivra partout. A sa sortie de prison après une manifestation d'étudiants, Ernesto lui dira « Descendre dans la rue pour me faire tabasser... Moi, si on ne me donne pas un flingue, je ne marche pas... ». Ernesto est un sportif intellectuel féru d'échecs, il lit tout ce qui lui passe sous la main. Sa mère lui a donné le goût de la littérature française, son père celui de l'espagnole et de la philosophie. Il dévore tout ce qui lui passe sous la main, et s'essaye à la poésie et à l'écriture. A 17 ans, il rédige un traité de philosophie inspiré des ouvres de Voltaire et surtout, il commence à rédiger une ouvre qu'il poursuivra toute sa vie, son journal intime.

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