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Pourquoi les enfants travaillent-ils?

Causes du travail des enfants en Bolivie

Les causes du travail des enfants sont nombreuses, et interconnectées de manière complexe, néanmoins, 4 causes centrales peuvent être mises en évidence.

La première est la pauvreté endémique du pays, qui englobe ou crée d'autres conditions, comme le manque d'infrastructure, l'instruction très basse,…). Les trois autres sont l'exode rural, la qualité générale de l'éducation et les aspects culturels… Beaucoup de ces aspects se présentent en outre tant comme cause que comme conséquences.

Pauvreté

La Bolivie vit une crise économique et sociale depuis la fin des années 70 qui s'est aggravée depuis le milieu des années 80 et culmine depuis 2002. On a ainsi vu drastiquement baisser les niveaux d'investissement, de production et d'emploi, en même temps qu'augmenter la dette, ce qui a également fortement diminué le pouvoir investisseur et régulateur social du gouvernement. La politique néolibérale mise en place depuis 1985 a eu des conséquences catastrophiques sur une économie déjà sinistrée. Une dette externe énorme, une industrialisation et des infrastructures inexistantes, des structures économique essentiellement familiales, informelles et de " subsistance ", une corruption omniprésente dépeignent la situation du pays le plus pauvre d'Amérique Latine.

Le revenu annuel par habitant se situait en 2002 à 882 US$, et en 2000, 63% de la population était considérée comme pauvre dont 37% dans une pauvreté extrême (14% de la population vit avec moins d'un US$ par jour et 37% avec moins de deux). La chute des revenus constatée depuis plus de 4 ans a affecté plus dramatiquement les pauvres et les secteurs vulnérables. Avec une corruption endémique, l'injustice sociale est sans doute la plus forte du continent.

Dans ce cadre, le travail des enfants trouve un terreau très fertile, et les chiffres sont là pour le démontrer.

Migration : l'exode rural

La crise économique a eu pour première et dramatique conséquence une migration sans précédent des campagnes vers les villes (en 2000 plus de 63% de la population bolivienne était urbaine), ce qui a généré des taux de sans emploi élevés, des revenus et un pouvoir d'achat sans cesse en baisse. La pauvreté des campagnes et des villes générant plus de migrations, elles mêmes générant plus de pauvreté… Le cercle vicieux ne s'est pas arrêté et est encore aujourd'hui en marche.

Nous avons vu que les mouvements migratoires vers les villes, sont le fait des populations indigènes de Bolivie, qui ont une vision socioculturelle propre des notions définies dans l'introduction.

Dans les campagnes, la vie est beaucoup plus précaire, et l'école et les moyens de communication (radio et télévision, internet) promeuvent la vie moderne. Se crée le mythe de l'imaginaire urbain (la ville offre des opportunités d'études, de travail, d'ascension sociale, de diversité qu'on ne trouve pas dans la campagne). Et si l'imaginaire urbain est une chose, la ville, la vraie, est souvent bien différente. Premièrement, la ville est hostile, et souvent les " opportunités " de travail pour les gens arrivant de la campagne fort désarmés face à la compétitivité de la ville n'ont d'autre choix que de rejoindre le secteur informel de l'économie. Les valeurs et la logique de vie sont tellement différent qu'il est très difficile de s'intégrer. En plus les conditions de vie sont différentes, et si les commodités sont plus nombreuses, il faut les payer. Eau, électricité, gaz, transports, loyer,… Les exigences de la vie urbaine entraînent des coûts souvent insoupçonnés. Sans parler des enfants et de leurs exigences nouvelles en terme d'éducation, vêtements, cinéma, mode,…

Le mythe urbain a une part de vrai, mais encore faut il être armé pour y réussir, et les exemples de personnes revenant à la campagne après un échec en ville sont nombreux, sans parler de l'immense majorité des migrants qui va rejoindre les périphéries pauvres des villes, restant bien loin de l'imaginaire que leur imaginaire leur avait fait miroiter.

Pour la migration interdépartementale, les départements qui accueillent le plus d'émigrants sont évidemment les plus urbanisés, et également ceux qui ont la croissance la plus élevée du pays (le département de Santa Cruz avec Santa Cruz ville et celui de La Paz avec El Alto), et ceux qui perdent le plus sont ceux de Chuquisaca, Potosi, Beni et Pando, soit les plus ruraux. A l'intérieur des départements, on constate également ce mouvement migratoire de la campagne vers la ville.

Incompatibilité du modèle andin et moderne ?

Le modèle éducatif andin

La population infantile rurale représente un pourcentage très important de la population infantile économiquement active (81%). Ceci est du au cadre culturel andin dans le quel les travaux agricoles font partie de la formation des enfants.

En effet, il existe dans ces cultures un consensus sur la notion de travail comme apprentissage, comme faisant partie intégrante de la vie à chaque moment, c'est l' "école de la vie" pratique. On apprend en faisant les choses, pas en les étudiant (le modèle éducatif occidental est très peu valorisé).

Lorsqu'ils émigrent, les gens de la campagne emportent avec eux ce modèle, incompatible avec le système éducatif proposé en ville, uniquement théorique, et facilitent par là le travail des enfants, inscrit dans le parcours de la vie. Cet aspect facilitateur est lié également à la pauvreté, qui frappe beaucoup plus cette catégorie de la population, fragile et peu adaptés aux nécessités de la vie urbaine. Le fait que bien souvent ces familles soient très nombreuses ne rend évidemment pas les choses plus facile. Bien souvent, les aînées s'occupent des petits et du ménage et les grands vont travailler, emmenant parfois avec eux les plus jeunes pour les former.

La tradition bolivienne du travail nous oblige à revoir nos propres concepts d'"enfance" et de "travail". Dans les cultures andines qui restent très prégnantes dans les campagnes, le travail des enfants fait partie intégrante du processus d'apprentissage et de socialisation de tout individu. L'OIT le reconnaît d'ailleurs : "Dans les sociétés agraires, le travail réalisé par les enfants fait partie du processus de socialisation et est un moyen de transmettre les savoirs et expériences acquises traditionnellement de père en fils… C'est un élément essentiel pour la survie de la famille rurale… Ce qui n'empêche pas d'avoir des répercussions, surtout en ce qui à trait à la sécurité, à l'hygiène et à la scolarisation des enfants. Mais ce ne sont pas des formes qu'on catégorise de travail des enfants".

La vision de l'enfance dans la culture andine

La divergence de vision existe aussi quant au concept d'"enfant", et si on en tentait la définition andine, nous dirions que "être enfant" c'est "faire partie d'une famille où on ne conçoit pas l'existence hors de la famille, dans une forme très intime de communauté qui le protège". Dans le même temps, l'enfant doit contribuer, comme part de sa formation et de devenir, au bien être de la famille. Que ce soit en s'occupant des chèvres, ou en prenant soin des petits frères et soeurs, ou encore en collaborant aux tâches domestiques. A chaque âge correspond un type de tâche qui permet d'apprendre le savoir traditionnel, de croître en tant qu'être humain et surtout en tant que partie intégrante de la communauté. L'aspect communautaire prime ainsi sur l'intérêt individuel.

 



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Mis en ligne le 21/05/04